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Appels à contributions
Colloque :

Colloque : "Space in translation. Géographies de la traduction / espaces de traduction" (Modena)

Publié le par Université de Lausanne (Source : lucia quaquarelli)

Colloque international

9/10 mai 2019

Università di Modena e Reggio Emilia - Département des études linguistiques et culturelles - Largo Sant’Eufemia 19 - Modena

 

Projet scientifique : Franco Nasi, Università di Modena e Reggio Emilia - Lucia Quaquarelli, Université Paris Nanterre - Marc Silver, Università di Modena e Reggio Emilia

 

Comité scientifique international

Dorothée Cailleux, Université Paris Nanterre

Michael Cronin, Trinity College Dublin, The University of Dublin

Daniel Gunn, The American University of Paris

Licia Reggiani, Università di Bologna

Sherry Simon, Concordia University

Myriam Suchet, Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle

Daniel Gunn, The American University of Paris

Langues

italien/français/anglais

 

PRÉSENTATION

Le « tournant spatial » qui a traversé les sciences humaines et sociales et saisi de manière transversale un ensemble de disciplines et de savoirs en diffusant et rendant opératoires des notions issues de (et questionnées par) la géographie – lieu, espace, territoire, atlas, carte, cartographie –, a rapidement investi la réflexion sur la traduction. En mettant en évidence une fois pour toutes le caractère éminemment situé de la pratique traductive : tout processus traductif est le résultat d’un ensemble d’influences, de tensions et de contraintes culturelles, éditoriales et politiques géo-historiquement déterminées. Il a aussi, dans le sillage plus récent des études postcoloniales et culturelles, rendu visibles les rapports de forces qui s’établissent entre les « lieux » de la traduction, dans le cadre plus large des dynamiques de circulation des textes, des langues et des imaginaires.

Penser la traduction comme une pratique localisée a ainsi permis de mettre en échec cette adresse monolingue qui a longtemps conduit à la sous-évaluation de la dimension située de chaque communauté linguistique (et de chaque variante linguistique) et alimenté la “fiction” monolingue, ne faisant de la traduction qu’un simple pont, un passage. Penser la traduction comme une pratique in situ a ouvert la possibilité également de lire les lieux comme des espaces de et en traduction, à savoir comme des traces visibles, mobiles et instables des relations et des résonnances entre les langues, et a permis à la fois de questionner la transparence supposée des outils de la traduction assistée.

 

Le colloque propose de réfléchir aux diverses déclinaisons de l’articulation espace/traduction à partir de quatre axes principaux :

l’espace de la traduction / spatialité de la pratique traductive ; directions et flux des traductions ; politiques de traduction ; géographies de la traduction (sociologie de la traduction) l’espace dans la traduction / circulation des imaginaires spatiaux à travers les langues et les textes (pratiques de la traduction) lieux de traduction / lieux au sein desquels les relations linguistiques et les dispositifs de traduction participent à établir l’identité culturelle (la ville comme ensemble de signes et de relations entre les langues) traduction comme espace / traduction comme tiers lieux ; intralingue ; adresse hétérolingue

 

En plus des présentations des chercheurs invités – Michael Cronin, Rainier Grutman, Daniel Gunn, Nigel Leask, Sherry, Simon, Myriam Suchet –, le comité scientifique est heureux d’accueillir d’autres propositions de communication. Quelques pistes d’approfondissement possible :

  • lieux, dynamiques, mouvements, équilibres de pouvoir entre les langues au sein de la circulation des textes
  • cartes des traductions, “géographies” de la traduction, nature et direction des flux de traduction
  • traduction et globalisation
  • traduction en régime numérique et médiatique
  • spatialité de la théorie de la traduction
  • activité des traducteurs dans l’espace social
  • traduction dans les lieux de conflits, de dissidences politiques (tribunaux, prisons, camps de concentration)
  • hétérolinguisme comme “espace linguistique” en traduction
  • lieux de traduction (translation zones)
  • art urbaine (artivisme) et architecture comme forme de la traduction 
  • mobilité géographique, sociale et (auto)traduction

 

Les propositions de communication (300 mots), rédigées en français, anglais ou italien et accompagnées d’une rapide note bio-bibliographique, doivent parvenir avant le 30 novembre 2018 aux adresses suivantes :

 

franco.nasi@unimore.it

lquaquarelli@parisnanterre.fr

silver@unimore.it

 

Les réponses du comité scientifique seront communiquées avant le 10 janvier 2019.