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Rebelles : figures et représentations de la contestation sociale dans les littératures de l’imaginaire (La Rochelle)

Rebelles : figures et représentations de la contestation sociale dans les littératures de l’imaginaire (La Rochelle)

Publié le par Marc Escola (Source : Danièle André)

Colloque annuel du CERLI 2018

Appel à communications

Rebelles : figures et représentations de la contestation sociale dans les littératures de l’imaginaire

Du mercredi 3 au vendredi 5 octobre 2018

Université de La Rochelle, CRHIA, Pôle Communication Multimédia Réseaux

 

Le colloque « Rebelles : figures et représentations de la contestation sociale dans les littératures de l’imaginaire » qui aura lieu à l’Université de La Rochelle du mercredi 3 au vendredi 5 octobre 2018 propose de questionner la figure du rebelle comme incarnation de la « contestation sociale » à travers les récits de l’imaginaire faisant ainsi écho au cinquantenaire des mouvements de mai 68 en France.  

            Placées au carrefour des disciplines, la contestation sociale et les figures de la rébellion intéressent, entre autres, les sociologues, les anthropologues, les politologues, mais aussi les artistes qui interrogent l’organisation de la société et ses dysfonctionnements. En outre, il s’agit aussi de définir la notion même de rébellion en regard d’autres termes associés : la révolte, la marginalité ainsi que l’incarnation de cette opposition à travers la figure du rebelle et son évolution.

            Les récits de l’imaginaire permettent depuis bien longtemps une expression originale, décalée et spéculaire du rebelle et de la contestation sociale. Critiques ou miroirs aux princes, ce sont des anamorphoses subversives des états de la société et des puissants (Swift et Gulliver ; Thomas More et L’Utopie). Le romantisme, par exemple, en réaction à l’oppression et aux dérives de la raison et de la technè, a créé la figure du dandy romantique (tel Dorian Gray, ou Lord Ruthven, etc.) dont le punk, issu de mouvements contestataires post-68 et qui connaît une résurgence intéressante actuellement, peut être perçu comme un possible avatar. Leurs représentations portent en creux les préoccupations de la société dans laquelle ils s’inscrivent (Frankenstein et les développements de la science, etc.). Les années 1960 ont fait souffler un vent de liberté qui n’a sans doute pas abouti à la société idéale et idéelle, mais ont laissé dans leur sillon des œuvres contestataires : soit en critiquant l’ordre établi, soit en proposant des visions alternatives (Philip K Dick, Ursula Leguin, Frank Herbert, Joanna Russ par exemple aux E-U, et Jean-Pierre Andrevon, Pierre Pelot, Jean-Pierre Hubert, Joëlle Wintrebert, Joël Houssin, Elisabeth Vonarburg et Philippe Curval entre autres en France).

            On peut aussi interroger l’artiste au-delà de sa création et les pratiques liées à l’expression de la rébellion dans l’art. La contestation sociale a-t-elle une forme privilégiée d’expression ? La musique, par exemple, peut être un médium favorable dont certains courants ont favorisé les domaines de l’imaginaire pour, semble-t-il, incarner une certaine forme de contestation sociale (Black Metal, Gothic Metal, Doom Metal, etc…). De même, la critique sociale se loge dans des formes populaires de représentation : le gothique, la science-fiction, ou l’horreur, entre autres, mettent en scène l’écart à la norme qui sous-tend la contestation sociale On connaît bien le personnage anarchiste de V en lutte contre le totalitarisme dans V pour Vendetta. Mais la bande dessinée états-unienne qui semble la plus mainstream peut aussi mettre en scène des questionnements sociétaux à l’instar des X-Men abordant entre autres le problème de la ségrégation.

Les approches d’analyses de la figure et de la représentation du rebelle et de la contestation sociale dans les récits de l’imaginaire sont multiples et doivent s’enrichir dans le croisement des genres et des disciplines. Le colloque abordera tous les supports (littérature, cinéma, séries, bande-dessinée, mais aussi jeux vidéo, jeux de rôles ou musique, etc.) et se veut transdisciplinaire (sociologie, littérature, sciences politiques, sociales, linguistique, études culturelles, cultures populaires, civilisation, histoire, etc.) et transmedia (séries qui se déclinent sur la télévision, le web, en livres, etc. ; jeux de rôles qui utilisent des films et séries comme base et atmosphère et de la musique comme cadre, etc.). Les analyses croisées qui seront présentées durant ce colloque permettront d’établir un état des lieux original et diversifié de la rébellion comme contestation sociale.

Dans les littératures de l’imaginaire, on pourra par exemple s’interroger sur :

- L’évolution de la représentation du rebelle et de la contestation sociale

- L’expression et la pratique de la rébellion dans la musique (rock gothique, …)

- L’artiste rebelle/contestataire

- La contestation sociale

- Les figures de la contestation sociale

- Les réceptions et perceptions du rebelle et de la contestation sociale

- Les spécificités des récits de l’imaginaire, et des genres qui leur sont propres, pour traiter du rebelle et de la contestation sociale.

- Les différences/similitudes en fonction des aires géographiques et des périodes

- Le rebelle 2.0

*
 Les propositions de communication (environ 2000 signes, police time new roman, taille 12), ainsi qu’une courte biographie, sont à envoyer avant le 31 mai 2018 conjointement aux rebelles :

daniele.andre@univ-lr.fr, annabel.audureau@univ-lr.fr, elodie.chazalon@univ-lr.fr

Les communications seront limitées à 30 minutes par participant.

Comité scientifique :

Danièle André, Annabel Audureau, Anne Besson, Elodie Chazalon, Christian Chelebourg, Natacha Vas Deyres.