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Les écritures féminines algériennes de la post-indépendance : Tradition ou modernité ? (Béchar, Algérie)

Les écritures féminines algériennes de la post-indépendance : Tradition ou modernité ? (Béchar, Algérie)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Benaouda LEBDAI)

Université de Tahri Mohamed
Béchar, Algérie
Laboratoire des études Sahariennes

Appel à communications
24 - 25 - 26 avril 2018

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« Les écritures féminines algériennes de la post-indépendance : Tradition ou modernité ?»

La littérature algérienne produite par les femmes est une littérature qui a vu le jour il y a quelques décennies. En effet, l’ascension de la littérature féminine fut progressive depuis la publication en 1958 du premier roman d’Assia Djebar : La soif car les algériennes se sont exprimées et se sont ‘dévoilées’. Les femmes algériennes emploient un style d’écriture qui emprunte un autre cheminement narratif, dans un espace différent que celui décrit par les hommes. Notre problématique pour ce colloque international est de décrire le style de la femme algérienne dans son écriture féminine et d’essayer de comprendre comment ou à quel moment cette forme d’écriture est celle de la quête d’un territoire favorable aux inspirations féminines et à l’épanouissement personnel détachés de ceux de l’homme. En effet, les femmes sont nombreuses à avoir franchi les barrières du silence, à avoir pris la plume comme Maïssa Bey, Malika Mokeddem, Ahlam Mostaghanemi, Nadia Sebkhi, Nina Bouraoui, et bien d’autres. Elles ont levé « l’encre» pour s’aventurer dans un espace encore méconnu qu’est l’écriture. A travers cette manifestation scientifique, nous voulons leur rendre hommage, ces femmes à la quête du bonheur de la liberté.

Objectifs :

Notre colloque international se veut être une rencontre scientifique où des chercheurs universitaires explorent plusieurs pistes de réflexion. Ainsi, plusieurs interrogations viennent à nos esprits qui peuvent faire l’objet d’un débat. La question de l’écriture, voir s’il existe un style spécifiquement féminin, une atmosphère, une grammaire, une lexicologie, un vocabulaire féminin. Les analyses porteront sur les thèmes abordés par des femmes et à partir de ces analyses voir si on peut parler d’écriture féminine. Y a-t-il des différences manifestes entre l’écriture masculine et l’écriture féminine? Où peut-on situer l’écriture féminine par rapport à l’Histoire et à la mémoire algérienne, sachant tout de même que c’est une écriture encore jeune. Quel est le rapport de l’écriture féminine face à l’Histoire de l’Algérie ? L’idée fondamentale de notre rencontre est de déterminer les paramètres qui définissent l’écriture féminine et aborder par ce biais la question du genre et ses conséquences au plan de l’édition et des choix éditoriaux. Il est tout de même intéressant de remarquer que par rapport aux hommes, ces femmes qui sont à la quête de l’identité féminine et algériennes réclament parfois un langage osé et audacieux, c’est probablement une façon pour elles de se faire entendre et de gagner une place dans la société algérienne. En effet, pour sortir de l’ombre, toutes ces femmes ont réussi à envahir ce territoire d’écriture pour finalement parvenir à laisser leurs empreintes avec succès.

Dans ce sens, Béatrice Didier disait que «Parce que des femmes écrivent, les hommes ne peuvent plus écrire comme ils le faisaient quand elles étaient réduites au silence. ( ... ) Depuis que les femmes écrivent sans entrave, quelque chose a changé ; la conception de l'écrit et de la littérature n'est plus la même. » (Béatrice Didier, « L'écriture-femme », Paris, Puf/Ecriture, 1981, 39)

Axes :

- Regard féminin sur le roman algérien.

- Interrogation sur le style de l’écrivaine algérienne.

- L’écrivaine entre l’Histoire vécue et l’histoire racontée.   

- Récits de vie / Autofictions / Romans : genre romanesque préféré chez les écrivaines algériennes ?

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Invités d’honneur du colloque :

Romancières : Maïssa Bey et Nadia Sebkhi.
Critiques littéraires : Professeur Benaouda Lebdai, spécialiste en littérature africaine comparée, anglophone et francophone, et Christiane Chaulet-Achour, Professeure de Littérature Francophone Comparée.

Présidente du colloque :

Dr Sabrina YEBDRI
, Maitre de Conférences Au Département de français, 
Université Tahri Mohammed, Béchar, Algérie.

Dates du colloque : 24-25-26 avril 2018

Frais de participation : 
 (25 euros)

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Modalités de soumission :

Les propositions doivent contenir un résumé ne dépassant pas 250 mots et une liste de références. N.B. L’envoi du C.V. est recommandé.
 Les propositions devront être envoyées à l’adresse électronique suivante :

ratem.utmb.2018@gmail.com

Date limite 20 mars 2018


Lieu du colloque : Bibliothèque centrale de l’Université Tahri Mohammed de Béchar.


Les propositions seront évaluées de manière anonyme par les membres du comité scientifique. Une publication de contributions sélectionnées est prévue.