Actualité
Appels à contributions
Le franquisme, son image et ses politiques d'influence en France (1936-1975)

Le franquisme, son image et ses politiques d'influence en France (1936-1975)

Publié le par Marc Escola (Source : Léa Goret)

LE FRANQUISME, SON IMAGE ET SES POLITIQUES D’INFLUENCE EN FRANCE (1936-1975)

Date : le vendredi 8 novembre 2019

Lieu : Maison de la Recherche en Sciences Humaines (MRSH) de l’Université de Caen, Campus 1

 

Cette journée d’étude entend interroger la politique d’influence du régime franquiste en France de la guerre civile jusqu’à la fin du régime, en 1975. Il s’agit de s’intéresser à la construction de son image publique destinée à traverser la frontière pyrénéenne et à sa réception sur le sol français. En effet, le régime franquiste, dont la longévité exceptionnelle peut s’expliquer par sa capacité d’adaptation au contexte politique international, tente de se rallier l’opinion bien au-delà de ses propres frontières. Après les années de guerre civile, puis son isolement politique durant la posguerra, l’Espagne franquiste parvient progressivement à intégrer les organismes internationaux dont elle avait été exclue par les Alliés en 1945 (ONU, UNESCO, etc.). L’image du régime évolue grâce à la mise en place d’une politique d’influence pensée depuis les sommets du Nuevo Estado. Ainsi, l’objectif de cette journée est de s’intéresser aux multiples facettes (économique, politique, culturelle, diplomatique, etc.) qui caractérisent cette politique, et de saisir la façon dont le régime a pu l’exercer à l’étranger, et plus particulièrement en France.

Si le régime est parvenu à valoriser son image auprès de certains États occidentaux et à s’attirer des soutiens en dehors de ses frontières, des acteurs isolés et/ou des organisation se sont mobilisées – publiquement ou secrètement – pour défaire cette politique d’influence et contester la légitimité du régime. Dès la guerre civile, ces acteurs et ces organisations semblent avoir joué un rôle d’importance. C’est en tenant compte de leurs actions que le régime franquiste semble avoir parfois orienté les siennes pour tenter de préserver son influence. Dès lors, il s’agit de comprendre comment le régime franquiste s’adapte et tient compte de l’évolution de l’opinion française, des actions de certains partis ou associations pro-républicaines. Si les évolutions internes du régime franquiste (guerre civile, premier et second franquisme) ont joué un rôle déterminant dans sa politique menée en France, les évolutions sur le territoire français ont joué un rôle tout aussi important. C’est ce phénomène d’interdépendance, ce jeu de miroir entre France et Espagne, que cette journée d’étude souhaite mettre en lumière.

Questionner les modalités d’application de la politique d’influence franquiste, ainsi que son efficacité auprès de l’opinion française, nécessite de se centrer sur les notions de circulation et de réseau. Les moyens de persuasion déployés par les franquistes ou par leurs détracteurs circulent par le biais de différents supports et canaux de diffusion ; cela revient aussi à étudier la place occupée par certains acteurs à différentes échelles. La circulation des individus, les pratiques et les comportements militants sur le sol français feront l’objet d’une attention particulière.

Les intervenants seront appelés à analyser la manière dont le franquisme s’est exporté en France, quelles ont été les mobilisations pour ou contre le régime, et les réceptions dont il a fait l’objet en hexagone. Cependant, l’approche de cette journée d’étude demeure ouverte. En ce sens, il est entendu qu’on ne peut réduire la politique d’influence à un processus linéaire allant du sud au nord des Pyrénées. C’est le phénomène dans toute sa complexité qui doit être étudié par les intervenants.

Axes de recherche envisagés

  • Des stratégies : la politique d’influence en France du régime franquiste sur le plan culturel, économique, politique, diplomatique ;

  • Des circulations : les acteurs de cette politique d’influence, les moyens dont ils disposent et les obstacles auxquels ils font face ;

  • Des contextes : l’évolution de cette politique au regard des évolutions internes au régime franquiste (guerre civile, premier franquisme, second franquisme) et des évolutions propres au territoire français.

*

Modalités :

Cette journée d’étude est ouverte aussi bien aux doctorants qu’aux jeunes chercheurs.

Les propositions de contributions doivent comporter un titre et un bref résumé de 250 mots au maximum. Les propositions de contribution et les interventions pourront être réalisées aussi bien en français qu’en castillan.

Elles sont à adresser par courriel, avant le 20 juin 2019, aux organisateurs de la journée d’étude :

lea.goret@unicaen.fr

pierre.salmon@unicaen.fr

 

Comité scientifique :

Jordi Guixé, professeur des universités à l’Université de Barcelone et directeur de l’European observatory on memories (EUROM)

Célia Keren, maîtresse de conférence à l’IEP de Toulouse (LasSSP, EA4175)

José Luis Ledesma, profesor ayudante doctor à l’Université Complutense de Madrid

Nicolas Sesma Landrin, maître de conférence à l’Université Grenoble Alpes (ILCEA4)

Bruno Vargas, maître de conférence à l’Institut National Universitaire Champollion (UMR 5136 FRAMESPA)

Mercedes Yusta, professeure des universités à l’Université Vincennes-Saint-Denis – Paris 8 (LER, EA 4385)

 

EL FRANQUISMO? SU IMAGEN Y SUS POLITICAS DE INFLUENCIA EN FRANCIA (1936-1975)

Fecha: viernes 8 de noviembre de 2019

Lugar: Maison de la Recherche en Sciences Humaines (MRSH) de la Universidad de Caen, Campus 1 (Francia)

 

 

Resumen:

Esta jornada de estudio trata de las políticas de influencias del régimen franquista, en Francia, desde la guerra civil hasta el final del régimen, en 1975. Se trata de interesarse en cómo dicho régimen construyó y proyectó la imagen pública de sí mismo al norte de los Pirineos, y en cuál fue su recepción en el territorio francés. El régimen franquista, cuya longevidad puede explicarse por su capacidad de adaptación al contexto internacional, buscó apoyos favorables más allá de sus fronteras. Después de la guerra civil, y tras su aislamiento político durante la posguerra, la España franquista llegó a incorporarse progresivamente en las instituciones internacionales de las que había sido excluida por los Aliados (ONU, UNESCO, etc.). La imagen del régimen cambia gracias a la una política de influencia pensada desde los cargos más altos del Nuevo Estado. De modo que esta jornada de estudio se dedicará a las varias formas (económicas, políticas, culturales, diplomáticas, etc.) que caracterizan esa política. También se pretende analizar la manera como el régimen pudo ejecutar esta política en el exterior, y más concretamente en Francia.

Si el régimen pudo poner en valor su imagen ante varios países occidentales y atraer apoyos fuera de sus fronteras, algunos actores y/o organizaciones se movilizaron –en público o en secreto– para deshacer dicha política de influencia y poner en cuestión la legitimidad del régimen. Desde la guerra civil, parece que estos actores y organizaciones desempeñaron un papel de no escasa importancia y tan es así que el régimen franquista tuvo muy en cuenta sus acciones a la hora de orientar sus propias políticas y tratar de preservar su influencia. Por lo cual, se tratará de entender cómo el régimen franquista se adaptó a la evolución de la opinión francesa, a las acciones de ciertos partidos o asociaciones partidarias del antiguo bando republicano. Si la evolución interna del régimen franquista (guerra civil, primer y segundo franquismo) tuvieron un papel esencial para explicar su política en Francia, también lo tuvo todo lo ocurrido en el territorio francés. Es este fenómeno de interdependencia, este juego de espejos, lo que esta jornada de estudio desea sacar a la luz.

Cuestionar las modalidades de aplicación de la política de influencia franquista, así como su eficiencia ante la opinión francesa, requiere poner el foco en las nociones de circulación y de redes. Los medios de persuasión desplegados por los franquistas o por sus enemigos circulan mediante diversos soportes y canales de difusión; esto contribuye a estudiar el espacio ocupado por varios actores a diferentes escalas. La circulación de individuos, de prácticas y las conductas de militantes en el suelo francés serán objeto de una atención más específica.

Las y los participantes en esta jornada son convocados a analizar la manera a través de la cual el franquismo se exportó en Francia, cuáles fueron las movilizaciones por o contra el régimen y la recepción de que fue objeto en el territorio galo. Sin embargo, la perspectiva de esta jornada de estudio queda abierta. En este sentido, parece necesario recordar que la política de influencia no puede reducirse a un proceso lineal que va de España a Francia. Es el fenómeno dentro de toda su complexidad lo que pretendemos que sea estudiado por quienes participen en este encuentro.

 

Líneas de investigación propuestas

  • Estrategias: la política de influencia del régimen franquista en Francia en el plano cultural, económico, diplomático;

  • Circulaciones: los actores de esta política de influencia, sus medios y los obstáculos frente a su actuación;

  • Contextos: la evolución de dicha política en función de la evolución interna del régimen franquista y de la propia de Francia.

 

Modalidades:

Esta jornada de estudio está abierta a doctorandos/-as y a jóvenes investigadores/-as.

Las propuestas de participación deben incluir un título y un resumen de 250 palabras (es decir, más o menos 1 500 caracteres, sin espacios). Las propuestas y las ponencias podrán ser en francés o en castellano.

Se ruega enviarlas por correo electrónico, antes del 20 de junio de 2019, a los organizadores de la jornada de estudio:

lea.goret@unicaen.fr

pierre.salmon@unicaen.fr

 

Comité científico:

Jordi Guixé, profesor en la Univertat de Barcelona y director del European observatory on memories (EUROM)

Célia Keren, maîtresse de conférence à l’IEP de Toulouse (LasSSP, EA4175)

José Luis Ledesma, profesor ayudante doctor en la Universidad Complutense de Madrid

Nicolas Sesma Landrin, maître de conférence à l’Université Grenoble Alpes (ILCEA4)

Bruno Vargas, maître de conférence à l’Institut National Universitaire Champollion (UMR 5136 FRAMESPA)

Mercedes Yusta, professeure des universités à l’Université Vincennes-Saint-Denis – Paris 8 (LER, EA 4385)