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J.-M. Piemme. Quel théâtre pour le temps présent ? (Louvain-la-Neuve)

J.-M. Piemme. Quel théâtre pour le temps présent ? (Louvain-la-Neuve)

Publié le par Marc Escola (Source : Pierre Piret)

La revue Textyles, revue interuniversitaire des lettres belges de langue française, organise une journée d’étude consacrée à l’œuvre et à la pensée théâtrales de Jean-Marie Piemme, à Louvain-la-Neuve, le jeudi 29 novembre 2018, en présence de l’auteur. Elle publiera ensuite, en 2019, un numéro spécial sur le même sujet.

Interrogé à la radio-télévision belge (RTBF) le 22 mars dernier sur les motivations qui l’ont conduit à écrire Bruxelles, printemps noir, Jean-Marie Piemme déclarait : « Je crois que le théâtre n’est pas un endroit où on ferme les portes sur la réalité. C’est au contraire un endroit où on regarde la réalité, mais d’un certain point de vue, particulier, qui n’est pas celui de l’information, du journalisme, du roman, du cinéma. » Depuis ses premiers essais théoriques, réunis dans Le Souffleur inquiet, Jean-Marie Piemme n’a cessé de réfléchir à la place et aux enjeux du théâtre dans la société contemporaine, à l’heure où il est devenu, par rapport à d’autres médias et à d’autres arts, un « art minoritaire ». Ce qu’il en attend ? Qu’il soit un « lieu de pensée », susceptible de saisir le présent, d’analyser les discours, les débats, les impasses et les malaises sociaux, sous un angle spécifique qui n’appartienne qu’à lui.

C’est dans cette perspective qu’on propose d’aborder conjointement l’œuvre et la pensée théâtrales de Jean-Marie Piemme. Plus précisément, il s’agira :

1) de rendre compte, dans une perspective critique, de la réflexion théorique qu’il a déployée dans ses articles, essais, conférences, entretiens… ;

2) d’analyser son œuvre sous l’angle dramaturgique pour en saisir la singularité, mais aussi pour la situer parmi les écritures théâtrales contemporaines et dans l’histoire du théâtre depuis la Seconde Guerre mondiale (filiations, oppositions, affinités, etc.) ;

3) de s’interroger sur le devenir scénique de l’œuvre, c’est-à-dire à la fois sur les potentialités théâtrales qu’elle recèle et sur les mises en scène effectives auxquelles elle a donné lieu.

L’objectif est donc d’aborder tous les aspects de l’œuvre de Jean-Marie Piemme (texte, mise en scène et réflexion théorique), ses différentes « identités » également – le théoricien, le dramaturge (dans tous les sens du terme), le pédagogue, l’homme de théâtre partie prenante dans des aventures collectives, le citoyen engagé, l’essayiste capable de jeter un regard critique sur les évolutions de l’institution théâtrale, etc. –, cela en multipliant les points de vue (dramaturgique, thématique, historique, technique, philosophique, etc.) et en donnant la parole tant aux théoriciens qu’aux praticiens. Il serait par ailleurs intéressant de situer contextuellement le travail de Jean-Marie Piemme parmi les discours contemporains sur le théâtre en le confrontant aux propositions d’autres dramaturges, d’autres artistes, d’autres théoriciens.

Cette journée d’étude a une visée exploratoire. Il s’agira de nourrir une réflexion et de susciter une discussion de façon libre et inventive plus que de présenter des exposés aboutis. Sur cette base, on verra, dans un second temps, comment composer le numéro spécial de la revue. On peut donc imaginer des interventions de différents types (exposés, tables rondes, entretiens, projections, etc.) et de longueurs différentes (elles ne devraient pas dépasser 20 à 25 minutes).

La journée sera enfin l’occasion de présenter la dernière publication de Jean-Marie Piemme, à savoir un ensemble de trois pièces à paraître dans la collection Espace Nord : Bruxelles, printemps noir, suivie de la réédition de Scandaleuses et 1953. Sortie de presse début novembre.

Les propositions d’intervention sont à adresser à Pierre Piret : pierre.piret.rom@uclouvain.be