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Identité et Mutations en Langue et en Littérature :         Approches transversales (Tunis)

Identité et Mutations en Langue et en Littérature : Approches transversales (Tunis)

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Houda Ben Hamadi)

Appel à communications

 

Colloque organisé par:

Université de Carthage; I.S.L. Tunis                                                                        U.R : A.T.L.L

Date : 27-28 AVRIL 2017

                                  Identité et Mutations en Langue et en Littérature :

                                                Approches transversales

 

L’Unité de recherche « Approches Transversales en Langue et Littérature » a le plaisir d’annoncer la tenue d’un colloque international ayant pour titre « Identité et Mutations en Langue et en Littérature : Approches transversales », qui se déroulera les 27 et 28 avril 2017 à l’Institut Supérieur des Langues de Tunis, Tunisie.

Le volet linguistique constitue le point de départ de la réflexion envisagée. La mutation est ressentie comme une atteinte à l’identité, et par conséquent une perversion de l’ordre qui conditionne la réussite de la communication tant au niveau de la pratique de la langue que des  différentes manifestations dans les interactions. Toutefois, on observe que l’usage quotidien envisage, et entérine un grand nombre de transgressions validées par la capacité à interpréter les déviations en même temps marquées et expressives. Cette observation vaut autant pour les unités lexicales que pour les séquences polylexicales que pour des unités plus conséquentes comme les textes et les discours. Ainsi,  à titre d’exemple et dès le XVII siècle, la formation de mots à partir d’éléments provenant de deux langues a été retenue sous l’appellation de forme « hybride », en transgressant les deux codes auxquels elle renvoie.

Comme en morphologie, l’hybridation en syntaxe concerne les structures qui empruntent à la fois à la langue source et la langue cible. Le bilinguisme, voire le plurilinguisme font en sorte que ce phénomène prend tellement de l’ampleur que les normes des langues en contact semblent pour certains usagers confondues. En témoignent l’emploi de structures pléonastiques (Berrendonner, 1997) et du pronom résomptif, pour ne citer que ces deux cas. Ces structures hybrides ont été à l’origine entre autres de la création du concept d’interlangue, intimement lié au domaine de l’acquisition du langage.

Par ailleurs, le colloque s’intéressera également à cette capacité qui consiste à mélanger des genres et des espèces pour obtenir un produit ou une œuvre qui transgresse les limites pour produire des messages dont l’identification est problématique. Plusieurs mécanismes sont ainsi mis en jeu et devraient donner lieu à des lectures transversales de la communication ainsi caractérisée. En littérature, et depuis toujours, la fiction a revisité l’histoire, la poésie a emprunté les voies du récit, les figures de rhétorique ont mélangé les topics. Au niveau des usages langagiers, de multiples transgressions traversent la chanson, les Sms, les réseaux sociaux. L’émancipation des contraintes d’un seul code ne sont plus ressenties comme des « erreurs », mais comme des marques de créativité. La manifestation du sens n’est plus ressentie comme oblique, mais plutôt comme obvie, c’est-à-dire comme allant de soi, comme venant naturellement à l’esprit. Les processus envisageables tiennent autant de l’assimilation que de la contamination, autant de la tension expressive que de la rupture créative. Les variantes et les variations jouent tour à tour sur l’organisation de la cohérence énonciative par conjonction ou disjonction et surtout par empiétement.

Pour reprendre les paramètres en usage dans le domaine scientifique, plus exactement la biologie dont est issu le concept de mutation, certains paramètres pourront orienter les perspectives d’analyse. On parlera d’impédance d’entrée quand la mutation ne modifie pas essentiellement l’œuvre, de transfert quand la mutation modifie par inversion de la tension l’élément nouveau, de transfert indirect et d’admittance de sortie quand la mutation crée un nouveau genre.  

En prévision de la rencontre, les axes suivants serviront de cadre aux interventions :

  • Mutations lexicales et séquentielles
  • Régulations sémantiques dans une perspective contrastive
  • Problèmes d’hybridation syntaxique
  • Les mécanismes d’hybridation dans le discours
  • Mutations dans les genres en littérature

Comité scientifique 

Houda Ben Hamadi (Université de Carthage, Tunisie); Bourguiba Ben Rejeb (Université de Carthage, Tunisie); Hafedh Brini (Université de Carthage, Tunisie) ; Benjamin Fagard (Université Paris III, Sorbonne Nouvelle, France) ; Jacques François (Université de Caen, France) ; Chaabane Harbaoui (Université de Carthage, Tunisie) ; Héla Msellati (Université de Carthage, Tunisie)

Comité d’organisation 

 Nadia Lahiani (Université de Tunis El-Manar); Khouloud Aleya (Université de Carthage), Afef Ben Abdallah (Université de Carthage), Wiem Bouguerra (Université de Carthage), Imène Idoudi (Université de Carthage), Meriem Laabidi (Université de Carthage) Mohamed Lamine Lahouli (Université de Carthage)

Coordinatrice : Houda Ben Hamadi

Modalité de soumission des propositions

Les demandes de participation doivent parvenir au Comité d’organisation sous la forme d’un texte de présentation de 400 mots au maximum à l’adresse suivante :

Mail : colloque.hybridation@gmail.com

Prière d’y indiquer également les informations suivantes :

Nom et prénom 

Université et laboratoire de rattachement 

Références bibliographiques.

Calendrier

Les propositions seront reçues avant le 30 Janvier 2017, date limite.

Les réponses seront fournies au plus tard le 15 février 2017.

Le colloque aura lieu les 27 et 28 avril 2017.

Frais de participation : 50 euros  (les frais d’inscription comprennent la participation, les pauses -café, les déjeuners ainsi que la publication des actes du colloque.)