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ExcentriCité. Bruxelles et Montréal : Cultures urbaines francophones en-dehors de Paris.

ExcentriCité. Bruxelles et Montréal : Cultures urbaines francophones en-dehors de Paris.

Publié le par Arnaud Welfringer (Source : Timo Obergöker)

xcentriCité

ExcentriCity

Bruxelles et Montréal : Cultures urbaines francophones en-dehors de Paris.

Brussels and Montréal : Francophone urban cultures outside Paris.

 

International Conference. University of Chester.

Conférence internationale à l’Université de Chester.

20-22 Septembre 2017.

 

The dominating role of Paris in French language, literature and culture has been stressed by Pascale Casanova in her République Mondiale des Lettres and before her by Bourdieu in Les Règles de l’art. Being the symbolic centre of literature – and a denationalised hub of consecration until the 1950 and 1960s which Pascale Casanova calls Méridien de Greenwich, Paris is the guardian of the French language (Académie Française), it is the place where literature is either canonised or marginalised (franco-French literature or Francophone literature) and where the major editors are located.

The overtly dominant position of Paris does not mean however that there is no cultural production on its periphery. Indeed themargins of Paris, such as Brussels and Montreal have striking similarities: both cities speak a variety of French deeply

influenced by another language (Dutch and English); both Belgium and Canada are countries based on a very fragile compromise between often very hostile cultural communities (the famous ‘two solitudes’ apply probably even more to Belgium than to Canada); both cultures are celebrating a more ‘Anglo-Saxon’ style multiculturalism and both countries host fascinating and lively cultural scenes.

In our conference, we will explore Brussels’ and Montreal’s urban cultures as cultures of ex-centri-city.  Given their peripheral positions, it can be argued that their ex-centric geographic locations create an atmosphere which fosters eccentric-city.  We shall explore these cultures in their exuberance, extravagance and in their refusal of mechanisms of canonisation.

Possible themes are:

•       Literature, the representation of urban spaces, the representation of multiculturalism and bilinguism in French, English and Dutch-speaking literatures.

•       Endeavours to go beyond the language conflicts through non-verbal forms of cultural production (Cirque du Soleil).

•       Popular music and the question of centre and periphery, Dick Annegarn, Jacques Brel, Ariane Moffat, Robert Charlebois, etc

•       Film and TV-series: Representation of Brussels in the Belgian TV series Salamander, in Jaco VanDormael’s film, Le tout nouveau testament, Denys Arcan, etc.

•       Paintings, Street arts, Belgian Surrealist painters, Adrien Hébert, etc

 

Abstracts of 300 words (MS Word format) for 20-minutes papers in French or English should be sent by email to T.Obergoeker@chester.ac.uk or J.Hennuy@chester.ac.uk before 30th of June 2017.

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Le rôle dominant de Paris dans la langue, les littératures et les cultures francophones  a été longuement analysé par Pascale Casanova dans son livre La République mondiale des lettres, et avant elle, par  Pierre Bourdieu dans Les règles de l’art. Considéré par Pascale Casanova comme le Méridien de Greenwich de la littérature, lieu de consécration littéraire, Paris, en tant que « centre naturel » de la langue et de la culture française, héberge des institutions comme l’Académie Française et les grandes maisons d’édition. Toute œuvre littéraire d’expression française y est soit canonisée, soit marginalisée (répertoriée comme faisant partie de la littérature française ou de littérature francophone). Cette position dominante ne veut pour autant pas dire qu’il n’existe aucune production culturelle en dehors de Paris. D’autres villes, telles que Bruxelles et Montréal, ont des similarités étonnantes : ces deux villes parlent un français influencé par une autre langue (le flamand, l’anglais). La Belgique et le Canada sont deux pays basés sur des compromis fragiles entre des communautés culturelles parfois très hostiles (les célèbres « deux solitudes » s’appliquent probablement mieux  à la Belgique qu’au Canada). Les deux cultures ont mis en place un multiculturalisme de style anglo-saxon et ces deux pays ont des scènes culturelles cosmopolites, dynamiques et créatives.

Ce colloque cherchera à explorer les cultures urbaines de Bruxelles et Montréal en tant que cultures de l’excentri-cité. Étant donné leur position périphérique, il est intéressant de se demander si leur position géographique excentrique crée une atmosphère culturelle qui génère une certaine excentri-cité. Nous chercherons à analyser notamment les thèmes de l’exubérance, de l’extravagance et du refus des mécanismes de canonisation.

Pour vous donner quelques idées concernant de possibles interventions :

•       Littérature. Représentations de l’espace urbain, représentation du multiculturalisme et du bilinguisme dans les littératures d’expression française, anglaise, néerlandaise.

•       Tentatives d’aller au-delà des conflits linguistiques par le biais de formes non-verbales de communication (Cirque du soleil).

•       La musique populaire et la question du centre et de la périphérie : Dick Annegarn, Jacques Brel, Ariane Moffat, Robert Charlebois, Arno etc.

•       Films et séries télévisées : Représentations de Bruxelles dans la série Salamander, dans Le tout nouveau testament de Jaco Van Dormael, Denys Arcan, etc.

•       Peinture, Arts de la rue, surréalisme, Adrien Hébert, etc.

 

Les propositions pour des communications en français ou en anglais (20 minutes), sous la forme d’un résumé de 300 mots maximum (format MS Word), doivent être envoyées par courriel à t.obergoeker@ac.uk or j.hennuy@chester.ac.uk avant le 30 juin 2017.