Édition
Nouvelle parution
D. Prato, Bas la place y’a personne

D. Prato, Bas la place y’a personne

Publié le par Université de Lausanne

Bas la place y’a personne

Dolores Prato

 

Verdier

Traduction de l’italien et postface par Laurent Lombard et Jean-Paul Manganaro.

896 p.

35,00 €

ISBN : 978-2-86432-992-3

 

PRÉSENTATION

Bas la place y’a personne n’est pas un récit d’enfance comme les autres. Il s’ouvre sur cette phrase : « Je suis née sous une petite table. » Dès lors le lecteur, saisi par la puissance et la singularité de cette prose légère et envoûtante, s’attache à cette petite fille abandonnée qui a trouvé là un refuge et une façon qui n’appartient qu’à elle d’appréhender le monde. Le lieu où l’on eut les premières alertes de la vie devient nous-mêmes, écrit Dolores Prato.

Pour éviter les pièges de la mémoire, l’auteure décrit avec une précision scrupuleuse et une opiniâtreté généreuse la ville – il s’agit de Treja, dans les Marches –, les objets ou les personnages qui ont habité son enfance.

Non seulement elle nous offre par-là de véritables tableaux d’un monde disparu (l’Italie rurale à la charnière du XIXe et du XXe siècle) qui n’ont rien à envier aux écrits des anthropologues, mais elle donne ainsi à la narration toute son incandescence et sa vérité sensible. Le temps perdu de Dolores Prato est tout à la fois intime et public, et s’il est retrouvé, c’est parce que le parti pris des choses est aussi celui des mots.

Dolores Prato a achevé son récit dans les années soixante-dix mais elle n’en a jamais connu l’édition intégrale. Tel fut le sort de ce texte que l’on peut aujourd’hui considérer comme un des classiques du XXe siècle et, à tout le moins, comme un des chefs-d’œuvre de la littérature italienne de l’après-guerre.

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L'AUTRICE

Dolores Prato (1892-1983), née bâtarde, fut élevée par un prêtre et sa sœur («les oncles») à Treia, une petite ville des Marches. Femme indépendante, antifasciste, auteure de récits et poèmes, celle qui se disait être une «personne inconclue» a entièrement recréé le monde de son enfance dans Bas la place y’a personne comme peu de récits d’enfance savent faire : à hauteur d’enfant, d’une petite fille livrée à elle-même, seule face aux mystères de la vie. La publication originale avait été une révélation en Italie ; mais elle était incomplète. Dolores Prato n’en verra pas la publication intégrale. AOC, qui en publie un extrait en avant-première, conclut sa série de prépublications estivales sur ce texte promis à devenir un classique.