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L'œuvre de Rachid Mimouni. Ruptures et renouveaux (Boumerdès-Algérie)

L'œuvre de Rachid Mimouni. Ruptures et renouveaux (Boumerdès-Algérie)

COLLOQUE INTERNATIONAL RACHID MIMOUNI-

Boumerdès, 21/22/23 novembre 2017

« L’œuvre de R. Mimouni : Ruptures et renouveaux. »

 

Organisé par la Direction de la culture de la Wilaya de Boumerdès

En collaboration avec l’Université Alger2 et l’Université de Boumerdès

Maison de la culture Rachid Mimouni – Boumerdès, Algérie

 

APPEL A COMMUNICATIONS

Consacrer aujourd’hui un colloque à l’œuvre de Rachid Mimouni répond à l’impératif de la revisiter, tant elle traverse les décennies et fait écho à nos préoccupations actuelles, au-delà de ses contextes immédiats de production et de réception. Sa pertinence tient du fait qu’elle continue à susciter de nouveaux biais de lecture permettant d’aborder le passé et le présent, penser et rêver le monde, appréhender son être au monde, se confronter à la vérité, chercher en quoi les faits font sens.

La critique littéraire a mis en exergue le caractère contestataire des textes de R. Mimouni, en interrogeant leur portée dénonciatrice et les ressorts d’une littérature du désenchantement et de la rupture. Rachid Mimouni rejoint le cénacle des auteurs algériens en digne successeur des pionniers, avec une « écriture de rupture » marquée par « une modernité textuelle », en phase avec l’évolution du contexte national et international. Par l’articulation « imaginaire/société » ou « réalité/fiction », son œuvre convoque l’histoire/roman national(e), dans un mouvement statique/dynamique entre la passé et le présent. Son œuvre participe d’un projet littéraire fondé sur la démystification, mettant en scène « les gestes et les mots de la révolte » et le « procès de l’absurdité ».

Les faits dénoncés sont têtus et les textes de R. Mimouni n‘ont rien perdu de leur acuité. La réédition de ses textes, leur traduction, se poursuivent et confrontent les nouvelles générations de lecteurs aux mêmes problématiques. Ainsi, s’impose la redécouverte de ces textes, leur relecture, leur ré-interrogation en des termes inédits, avec de nouvelles approches, au regard de l’actualité des faits et de la connaissance.

 

                Le colloque s’articulera autour de trois axes :

Axe 1 : Rapports problématiques à l’Histoire :

Le rapport à l’Histoire nous engage à revisiter les rapports à la mémoire, au temps et à la modernité. Nombreux sont les indices qui nous poussent à une ré-interrogation : a) l’émergence dans l’œuvre de R. Mimouni du personnage antihéros, figure immonde, appartenant aux « gens d’en bas » ; b) organisation représentationnelle d’espaces construits dans le mouvement de leur métamorphose, échappant aux oppositions spatiales et aux catégorisations habituelles ; c) narrativisation/scénarisation de l’histoire qui se déploie dans le texte masquée, aux parcours complexes et indéterminés.

Est-il ainsi nécessaire de reconsidérer le rapport à l’histoire selon de nouvelles catégorisations à même de révéler dans l’œuvre des formes de confrontations sociales autrement que sur la base d’oppositions tranchées, polarisantes :

 

  •  A l’aide de quels outils conceptuels peut-on appréhender à nouveau la dimension historique dans l’œuvre de R. Mimouni ?
  • Quelle est leur pertinence et leur opérabilité dans les textes ?
  • A quelles lectures plausibles au regard du contexte actuel peuvent-ils aboutir ?

 

Axe 2 : Rapports problématiques au référent :

Le rapport au référent ou son retour est le biais par lequel a été longtemps lue l’œuvre de R. Mimouni : a) en opposition au symbolisme fondateur de la littérature algérienne ; b) en rapport également à l’épineuse question de l’esthétique. Le réalisme qui fonde cette lecture sur la dimension du témoignage affaiblit dans une large mesure la dimension symbolique et esthétique.  

Or, ce rapport au réel (réalisme) se déploie dans les textes de R. Mimouni sous le poids du métaphorique, de l’ironie, de l’humour, de la dérision et de l’absurde. Dans ce cas, est-il permis de parler de dépassement du réel :

  • Dans quelle mesure l’éthique en œuvre dans le projet littéraire de R. Mimouni est fondée et édifiée dans le cadre d’une esthétique ?
  • Quelles sont les termes et les procédés qui conduisent à son identification ?
  • Dans quelle mesure permet-elle de libérer du sens et instaurer des paradigmes allégoriques ?

 

Axe 3 : Problématiques relatives à l’altérité :

L’œuvre de R. Mimouni est identifiée comme relevant de l’engagement. Ce dernier est considéré en rapport à des questions sociales cruciales : le pouvoir, la femme, la sexualité, la religion, etc. L’engagement considéré sous l’angle de l’opinion, a renvoyé souvent à la négation de l’altérité, et par là à la dénonciation des motifs de cette négation : les tabous, l’autoritarisme, la sclérose sociale, la violence, le fanatisme.

Or, du moment où nous parlons d’engagement, nous convoquons forcément l’altérité comme pendant nécessaire. S’engager pour/avec/contre. L’altérité, s’inscrivant forcément dans le champ de l’ouverture, nous conduit à reconsidérer les rapports au pouvoir, à la femme, à la sexualité, à la religion (thèmes saillants), autrement que dans des configurations d’enfermement et d’isolement, c'est-à-dire dans leur complexité, dans des dynamiques d’échange, dans des configurations paradoxales :

  • L’altérité du sens, articulée à une problématique d’inter-compréhension : quelles formes paradoxales déploie-t-elle dans la trame textuelle et la construction du sens ? Selon quelles modalités le sens autre est-il confronté aux capacités de compréhension ?
  • L’altérité en tant que rapport du même à la doxa : dans quelle mesure l’intime (amour de soi) est paradoxalement engendré puis anéanti par la doxa ?  
  • L’altérité littéraire (intertextualité) : A partir de quels lieux d’énonciation, différents et étranges, se manifestent l’expérience de la pensée et du vécu ? 

 

Coordinatrice : Nawel KRIM

Comité scientifique : Christiane CHAULET-ACHOUR (U. Cergy-Pontoise-France), Mohammed AIT MIHOUB (Tunis-Tunisie), Kenza AISSOU (U. Boumerdès), Karim ASSOUANE (U. Alger2), Afifa BEREHI (U. Alger2), Hamid BOURAYOU (U. Alger2), Youcef IMMOUNE (U. AlGER2), Nawel KRIM (U.Alger2), Salima LAADAOURI (U. Boumerdès), Benaouda LEBDAI (U. Le Mans-France), Kaissa MELLAH (U. Boumerdès), Chérif MERIBAI (U. Alger2), Khalid ZEKRI (U. Meknès, Maroc), Najib REDOUANE (Université Californie, Etats-Unis), Mourad YELLES (Inalco-France).

 

Organisation :

Résumés des communications : 500 mots, format word, times new roman 12.

Résumés des communications à envoyer avant 30 avril 2017.

Notification de l’acceptation : 15 mai 2017.

Adresse électronique d’envoi :    colloquerachidmimouni2017@gmail.com

Bulletin d’inscription

à renvoyer par courriel à colloquerachidmimouni2017@gmail.com

 

Nom:

Prénom(s):

Intitulé de la communication:

Section du colloque :

Affiliation:

Statut (professeur, chercheur, doctorant, etc.) :

Courriel:

Adresse professionnelle:

Vidéoprojecteur pour la présentation de la communication en diapos : oui ou non

Résumé en français (500 mots), avant le 30 avril 2017

Notice bio-bibliographique (10 lignes)

 

À noter

Le temps prévu pour chaque communication est de 20 minutes, suivies d’une discussion de 10 minutes.

Les communications seront publiées sous réserve d’acceptation par le comité scientifique.

La langue de travail du Colloque : arabe, français.

Pour toute question sur le Colloque, merci de contacter colloquerachidmimouni2017@gmail.com

 

  • Responsable :
    Nawel Krim
  • Adresse :
    maison de la culture Rachid Mimouni, Boumerdès, Algérie