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Les écritures du journalisme sportif (U.L.Bruxelles)

Les écritures du journalisme sportif (U.L.Bruxelles)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Paul Aron)

Colloque international

Les écritures du journalisme sportif

(24 et 25 octobre 2019)

Numapresse et le sport

1.— Pourquoi le sport ?

Un projet d’étude de la presse au XXe siècle ne pouvait pas faire l’économie du sport. Il y a à cela deux raisons principales ; l’une historique, la seconde scientifique.

Sur le plan historique, la place que le sport occupe dans l’économie médiatique contemporaine est évidemment majeure. Elle concerne des périodiques ou des médias spécialisés, mais également les médias généralistes. Le sport, avec ses vedettes, ses résultats, ses exploits, ses séquences périodiques (coupes du monde ou Jeux olympiques) fait pleinement partie de ce que l’on appelle l’information.

Cette situation est relativement récente. Les premiers périodiques spécialisés sont apparus au milieu du XIXe siècle (1854 : Les Sports, journal des gens du monde ; Le Sport nautique, 1860) et les résultats sportifs font une entrée progressive dans les journaux (par exemple : courses hippiques). Ce genre de titre connaît une croissance importante dès la fin du siècle, parce que le sport se démocratise et fait désormais partie des politiques publiques, et parce qu’il rencontre désormais les intérêts économiques des patrons de vélodromes, des industriels de l’automobile ou du cycle. Avec Le Vélo de Pierre Giffard (1892) et de son concurrent L’Auto (1904) d’Henry Desgranges, puis l’organisation du premier Tour de France en juin-juillet 1903, le sport entre dans l’ère médiatique qui est encore la nôtre. Il fait l’objet de reportages, de chroniques, il est relayé par les agences, et il a son personnel spécialisé : journalistes, et même journalistes spécialisés selon les disciplines, photographes, commentateurs radio et télévisuels. Il est désormais un phénomène social, un enjeu international, une réalité économique et publicitaire, éducative, un facteur de santé publique. Dans l’histoire de longue durée de la circulation de l’information, jamais le sport n’a occupé une telle place. Il n’est pas faux de dire que le XXe siècle a inventé les médias sportifs.

Sur le plan scientifique, comme le montre la bibliographie ci-dessous, les historiens du sport et ceux de la presse ont opéré une tardive conjonction. Le discours sur la presse sportive a d’abord été celui des acteurs eux-mêmes, au fur et à mesure que se développait la conscience de former une sous-profession spécifique, souvent d’ailleurs liée à une double pratique, celle des sportifs écrivant ou des journalistes amateurs de sport. Depuis une quinzaine d’années, ont paru plusieurs ouvrages sur presse et sport. Ces ouvrages ont permis de baliser de vastes territoires jusque-là peu connus : inventaire de la presse sportive, y compris locale ou régionale, histoire des acteurs de cette presse (journalistes, photographes, écrivains), relations entre cette presse et le monde économique ou politique, rhétorique du discours sportif. L’envers de cet apport est le caractère peu systématique des inventaires : la plupart des ouvrages compilent des monographies (sur un journal, un sport, une période ou une région) et thématisent difficilement un propos d’ensemble.

2.— Ce que nous avons déjà fait dans le domaine.

Nos équipes se sont déjà intéressées à la presse sportive à travers un premier collectif publié en ligne et portant sur les Jeux olympiques de 1936 dans la presse francophone : Paul Aron, Micheline Cambron et al., 1936 : Les jeux olympiques dans la presse internationale. Presses, mondialisation et imaginaires médiatiques, Belphégor, 15-1, 2017 (en ligne). Comme le titre le suggère, il ne s’agissait ni de raconter l’histoire de ces Jeux, ni d’examiner comment la presse du temps a rapporté l’événement sportif, mais bien d’examiner une fabrique d’écriture dépendante de contraintes multiples (financières autant que politiques), et relevant d’un imaginaire social daté.

Une journée d’étude organisée à l’ULB par trois centres de recherches locaux et par le RIRRA21 a permis de multiplier les perspectives disciplinaires. On y a analysé l’écriture du sport dans la perspective de l’histoire des médias, des pratiques journalistiques, des études littéraires et de l’analyse de discours. Les travaux présentés sous forme de posters ont aussi permis de visualiser ce qui pouvait intéresser de jeunes étudiants en Lettres. La dimension genrée a cependant peu été étudiée du point de vue de l’écriture médiatique  (où sont les chroniqueuses sportives ?) et littéraire, dimension qui sera prise en compte dans nos différentes approches.

De manière encourageante, plusieurs questionnements convergents sont apparus à cette occasion, qui mettent en évidence des aspects encore peu étudiés du journalisme sportif.

Permanence et évolution des modèles discursifs. Les modalités poétiques du journalisme sportif sont déjà bien installées au début du XXe siècle. Il s’agit de mettre en récit un événement et ses acteurs, dans un contexte de concurrence entre les médias et entre les journalistes eux-mêmes. Ce récit est destiné à un public spécifique, qu’il contribue d’ailleurs à fabriquer, y compris parfois dans sa sociabilité de groupe. Dans ce cadre entrent à la fois des procédés narratifs, l’héroïsation des acteurs, la spectacularisation de l’événement. Du côté de l’énonciation, la mise en scène de soi et l’éthos du scripteur, qui sont liés à la valeur de sa signature, sont des données importantes de la représentation du sport (avec notamment le jeu sur la distance ou la compétence, l’éthos aristocratique, ou la recherche du scoop — dans le cas du dopage, par exemple, les choix entre les postures de l’investigation ou de la célébration, voire du jeu). Peut-on périodiser de manière plus fine les modèles en question, pointer des inflexions significatives, des innovations décisives ? Peut-on, dans la même optique, problématiser historiquement les questions du représentable, de l’esthétisation ou du spectaculaire ?

Une relation spécifique au temps. L’information gère le plus souvent de l’imprévu. Mais elle doit aussi faire face à la répétition de certains événements, qui sont liés à des récits repris régulièrement : l’apparition des premières neiges, le passage à l’heure d’été, les élections… La plupart des événements sportifs sont saisonniers : classiques du printemps et Tour de France, Jeux olympiques, coupes du monde, 24h du Mans. Les matchs ont lieu le week-end, les comptes rendus paraissent le lundi. L’événement entre ainsi en séquence, il fait partie d’une série, avec ses rituels et sa mémoire particuliers, qui génère une véritable « poétique du chiffre » (Yoan Vérilhac). La plupart des sports ont des cycles spécifiques, la presse s’y adapte (quand elle ne les crée pas) par une signalétique reconnaissable, et le lectorat les intègre comme des rites. En résultent des effets poétiques intéressants : la relation entre le prévisible et l’imprévisible (le pronostic), l’influence du passé sur le présent, la création de l’intérêt par le récit lui-même, le jeu avec les clichés et les déjà-dits, la nécessité pour un récit différé d’explorer « les coulisses de l’exploit » (c’est le titre d’une émission télévisée lancée en 1961), qui sont aussi les « à-côtés » du sport (comme par exemple les réactions des spectateurs, les après-match, les adjuvants du spectacle, la météo ou les paysages). Le « direct » génère pour sa part d’autres manières de raconter, par l’usage du montage (caméras multiples), de relais techniques (écrans vidéos et prompteurs), ainsi que d’une rhétorique de l’émotion souvent conjuguée au superlatif. Le direct, il faut le souligner avec force, n’est pas moins construit que le différé, il est construit autrement.

Une dimension plurimédiatique. Accompagnée par des images, génératrice de gros titres, d’effets de mise en page, la narration sportive peut difficilement être conçue comme une performance purement textuelle. Mais comment les différents éléments des médias entrent-ils en relation et développent-ils leurs effets les uns par rapport aux autres ? Comment également écrire du texte sous le règne du direct de la radio et de la télévision ou de l’internet ? Comment la concurrence des médias conditionne-t-elle les narrations respectives des différents supports ?

La dynamique interdiscursive. Le discours du sport ne s’énonce pas dans un désert, il fait partie du discours social qu’il contribue à alimenter en retour. Il s’articule donc avec les représentations du monde (nationalisme, racisme, engagement, sexisme) comme avec la gestion du territoire ou le tourisme. Par ailleurs, à l’intérieur même des pages du journal, il se dissémine sous la forme de métaphores (un homme politique peut « ne pas tenir la distance » ; on « ne change pas une équipe qui gagne ») ou d’allusions.

La langue du sport. Le sport écrit ou parlé s’énonce dans des registres linguistiques variables, du temps du récit au monologue restitué, du discours de connivence au discours de la distance, de l’argot au pastiche littéraire. Ces différents discours sont rapportés aux différents acteurs de la scène sportive (des entraîneurs aux sportifs voire aux spectateurs), aux différenciations entre sports eux-mêmes (l’escrimeur a-t-il le même langage que le judoka ?), aux traditions discursives des différents événements sportifs (il y a un « discours du Tour de France » qui n’est pas celui des 24 heures du Mans).

3.— Ce que nous souhaitons étudier dans ce colloque.

Ces différentes pistes montrent à suffisance l’intérêt d’un colloque sur les écritures du journalisme sportif. Toutefois, il importe que les communications privilégient les thématiques comparées ou transversales, et non pas les études de cas monographiques, déjà abondamment documentées dans la bibliographie existante. On retiendra donc par priorité les communications favorisant la problématisation des aspects ci-dessus énoncés et l’interrogation numérique des grands corpus.

 

Comité d’organisation :

Paul Aron (ULB)

Antoine Jacquet (ULB)

Florence Le Cam (ULB)

Manon Libert (UMons)

Isabelle Meuret (ULB)

François Provenzano (ULG)

Laurence Rosier (ULB)

Fanny Urbanowiez (ULB)

 

Comité scientifique :

Paul Aron (ULB)

Antoine Jacquet (ULB)

Florence Le Cam (ULB)

Manon Libert (UMons)

Isabelle Meuret (ULB)

Marie-Eve Thérenty (U. Montpellier-RIRRA 21)

 

Modalités pratiques

Les présentations sont organisées sous trois formats différents :

  • Interventions plénières (Keynotes)
  • Interventions de synthèse de recherches collectives (1 heure)
  • Interventions individuelles (20 minutes)

En fonction du nombre de participants, il est possible que nous organisions des séances parallèles.

Les participants au colloque sont invités à faire une proposition de sujet en indiquant le format de communication qu’ils souhaitent.

Les propositions de communications sont attendues pour le 1er avril  2019.

Un droit d’inscription de 80 euros sera demandé aux participants. Ce droit couvrira les frais de restauration pendant le colloque.

Les frais de transport et de logement sont pris en charge par les participants. Une aide est prévue pour les participants dont les centres de recherche ne pourraient assumer ces frais. Le comité d’organisation se charge de réserver les hôtels pour les participants qui en feront la demande.

Les communications seront soumises pour publication à la revue électronique Sur le journalisme à l’issue du colloque.  

 

Adresses de contact :

Paron@ulb.ac.be

flecam@ulb.ac.be

Isabelle.Meuret@ulb.ac.be

lrosier@ulb.ac.be

 

Bibliographie indicative

Presse et sport

 

  • Michael Attali et Evelyne Combeau-Mari, Le Sport dans la presse communiste, PUR, 2014.
  • Michaël Attali, Sport et médias, du XIXe siècle à nos jours, Biarritz, Atlantica, 2009.
  • P. Clastres, C. Méadel, Le Temps des médias, « La Fabrique des sports », 2007/2 (n° 9)
  • Evelyne Combeau-Mari (dir.), Sport et presse en France (XIXe-XXe siècles), Paris, Éditions le Publieur, 2007, 431 p.
  • Jean-François Diana, Lochard G. (dir.), Le Sport médiatisé. Du voir au savoir, MédiaMorphoses, n°11, Paris, Ina, 1994.
  • Charles Giol, « La rubrique des sports » dans La Civilisation du journal, histoire culturelle et littéraire de la presse française au XIXe siècle, nouveau monde, 2012, p. 1077-1085.
  • Jules Gritti, Sport à la une, Paris, Armand Colin, 1976.
  • Philippe Marion, “Le récit médiatique comme modèle d’interprétation. Le sport entre récits et médias”, Tribunes de presse.. Contributions à une analyse des relations “sports, médias, société”, Louvain-la- Neuve, Observatoire du Récit Médiatique, 1995.
  • Dana Popescu-Jourdy, « Le spectacle sportif et les médias : une relation toujours privilégiée », Les Cahiers du journalisme, n°19, 2009, p. 18-29.
  • Edouard Seidler, Le sport et la presse, 1964.
  • Jacques Seray, La Presse et le sport sous l’occupation, Toulouse, Le pas d’oiseau, 2011.
  • Philippe Tétart, Histoire du sport en France, Paris, Vuibert, 2007. Tome 1 Du Second Empire au régime de Vichy et tome 2. De la Libération à nos jours.
  • Fabien Wille (dir.), Journalisme sportif : le défi éthique, Les Cahiers du journalisme, n°11, décembre 2002.

 

Ecritures du sport dans la presse

 

  • Philippe Baudorre, Myriam Boucharenc, Michel Brousse (dir.), Ecrire le sport, Presses universitaires de Bordeaux, 2005.
  • Gérard Derèze, « Le récit sportif hautement médiatisé : quelques réflexions », dans Les cahiers du journalisme, n°19, 2009.
  • Gérard Derèze, Jean-François Diana, Olivier Standaert, Journalisme sportif. Méthodes d’analyse des productions médiatiques, de Boeck supérieur, 2015.
  • Jean-François Diana (dir.), Spectacles sportifs, dispositifs d’écriture, Questions de communication, Série actes, n°19, 2013.
  • Jacques Marchand, « Journalisme de sport : conception (ou exception) française », Les Cahiers du journalisme, n°11, 2002, p. 164-172. http://www.cahiersdujournalisme.net/pdf/11/11_Marchand.pdf
  • Pierre Popovic, « Poupou et Maître Jacques dans l’imaginaire social des années 60. Essai de sociocritique », dans Jean-François Diana (dir.), Spectacles sportifs, dispositifs d’écriture, Questions de communication, Série actes, n°19, 2013, p. 47-62.
  • Karim Souanef, « Journalisme sportif ou journalisme de sport ? Pour une compréhension historique de l’identité », Les Cahiers du journalisme n°25, Printemps-été 2013. http://www.cahiersdujournalisme.net/pdf/25/2.SOUANEF.pdf
  • Karim Souanef, Le Journalisme sportif pris au jeu. Sociologie des principes de légitimité professionnelle, thèse soutenue en 2013, Université Paris-Dauphine.

 

Représenter un sport // un événement // un sportif dans la presse

  • Paul Aron, Micheline Cambron et al, 1936 : Les jeux olympiques dans la presse internationale. Presses, mondialisation et imaginaires médiatiques, Belphégor, 15-1, 2017.
  • E. Buttard, Presse et sport : images et représentations, 1896-1914, Université de Savoie, 2009.
  • Gérard Derèze, « De la médiatisation des grandes compétitions sportives », Communications, n°67, 1998, p. 85-100.
  • Françoise Bosman, Patrick Clastres et Paul Dietschy (dir.), Images de sport : de l'archive à l'histoire, Paris, Nouveau monde éd., 2010. 
  • Vincent Joris, « Chapitre 2. La mise en image du rugby de 1890 à 1970 : entre autonomie et dépendance », dans L'ovale dans la lucarne. Le rugby à la radio et à la télévision. Louvain-la-Neuve, De Boeck Supérieur, « Médias-Recherches », 2007, p. 31-45.
  • Les cahiers de médiologie, « la bicyclette », 1998/1 (N° 5)
  • Mousset Kilian, Renaud Jean-Nicolas, « Divertissement de salon ou sport moderne ? Représentations du tennis de table dans L’Auto-Vélo et L’Auto (1900-1939) », Réseaux, 2016/5 (n° 199), p. 183-214.
  • Actes de la recherche en sciences sociales, « classements sportifs », 2015/4 (N° 209).
  • Mignot, Jean-François. Histoire du Tour de France. La Découverte, 2014.
  • Neveu Quentin, Wille Fabien, Bouchet Patrick, « Le buzz sportif : proposition de caractérisation sémiotique », Staps, 2016/3 (n° 113), p. 55-72.
  • Frenkiel Stanislas, « Larbi Ben Barek, Marcel Cerdan et Alfred Nakache : icônes de l'utopie impériale dans la presse métropolitaine (1936-1944) ? », Staps, 2008/2 (n° 80), p. 99-113.
  • Philippe Tétart, « De la balle à la plume. La première médiatisation des passions sportives (1854-1939) » dans l’ouvrage dirigé par Philippe Tétart, Histoire du sport en France. Du Second Empire au régime de Vichy, Paris, Vuibert, 2007, p. 289-327.
  • Vigarello Georges, « Le Tour de France », dans l’ouvrage dirigé par Pierre Nora, Les lieux de mémoire, III, Paris, Quarto Gallimard, 1997, p. 3828.
  • Sylvain Villaret et Philippe Tétart, « La construction médiatique d’une icône sportive : Yannick Noah (1978-1991) » dans Jean-François Diana (dir.), Spectacles sportifs, dispositifs d’écriture, Questions de communication, Série actes, n°19, 2013, p. 137-153.
  • Ville Sylvain, « Georges Carpentier, naissance d’une célébrité sportive (1894-1926), Genèses, 2016/2, n°103, p. 49-71.

 

Journaux sportifs

 

  • Archambault Fabien, Philippe Tétart [dir.], La Presse régionale et le sport. Naissance de l’information sportive (années 1870-1914)‪. Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2015, 414 p., 23 € », Revue d’histoire du XIXe siècle, 2017/1 (n° 54), p. 236-237.
  • Michaël Attali, « La presse sportive : militantisme, socialisation et modes d’appréhension du réel » dans Claire Blandin (dir.), Manuel d’analyse de la presse magazine, Armand Colin, 2018, p. 179-201.
  • Thomas Bauer, « Le quotidien sportif L’Auto : un objet romanesque », The French review, n°84/3, 2011, p. 74-84.
  • Thomas Bauer, « L’Equipe dans les années 50, la plus-value de l’écrivain comme ligne éditoriale » dans l’ouvrage dirigé par Jean Cléder, Michaël Attali et Gaëlle Debeaux, Dire, montrer, raconter le sport, à paraître en 2018.
  • Jean Durry, « Une presse prolifique », in Hubscher R., L’Histoire en mouvement, le sport dans la société française (XIXe-XXe siècles), Paris, Armand Colin, 1992.
  • Jacques Lablaine, L’Auto-Vélo : le journal précurseur du tour de France, L’Harmattan, 2010.
  • Montérémal Gilles, « L’Equipe, médiateur et producteur de spectacle sportif (1946-1967) », Le Temps des médias, n°9, hiver 2007-2008. 
  • Montérémal Gilles, « Une expérience singulière pour un quotidien sportif : L'Équipe-Loisirs (1963-1968). A particular experiment for a sports daily : L'Équipe-Loisirs (1963-1968) », Staps, 2010/1 (n° 87), p. 79-92.
  • Roger Parienté, Serge Laget, Alain Billouin, Alain Lunzenfichter, 50 ans de sport : 1946-1995, Paris, Calmann-Lévy, 1995. (Sur L’Equipe).