Le CELIS (Centre de Recherches sur les Littératures et la Sociopoétique) et le Centre André Piganiol-Présence de l’Antiquité organisent, en collaboration avec l’équipe CRISES (Centre de Recherches Interdisciplinaires en Sciences Humaines et Sociales, EA 4424), un colloque international qui se tiendra à Clermont-Ferrand les 21, 22 et 23 novembre 2024. Ouvert aux spécialistes de littérature et de culture antiques, de littérature comparée, de théâtre et de littérature d’époques médiévale, moderne et contemporaine, il portera sur la Présence de la comédie latine.
Dans la lignée des réunions scientifiques issues de la longue coopération entre le CELIS et le centre Piganiol-Présence de l’Antiquité, l’intitulé de ce colloque renvoie à un double objectif : explorer certains aspects de la comédie latine (palliata et togata) et la réception de cette dernière dans la culture occidentale. Si le second point a été naturellement moins traité que le premier, il suscite pourtant déjà l’intérêt, comme on peut le voir dans le récent Companion to Roman Comedy, édité par M. Dinter en 2019, sans parler d’études portant sur la réception de Plaute (voir certaines contributions du Companion to Plautus édité par G. F. Franko et D. Dutsch en 2020 ou encore R. F. Hardin, Plautus and the English Renaissance of Comedy, Madison, 2018) ou de Ménandre (comme S. Nervegna, Menander in Antiquity. The Contexts of Reception, Cambridge, 2013). Mais, dix ans après l’ouvrage collectif édité par S. Douglas Olson (Ancient Comedy and Reception. Essays in Honor of Jeffrey Henderson, Berlin, 2013), qui portait indistinctement sur l’ensemble des genres comiques dans les domaines grec et latin, il s’agit avant tout de considérer la comédie latine et sa postérité à travers un angle d’approche spécifique, déterminé par la notion de convention, centrale à nos yeux. Dans le cadre de l’exploration envisagée, cette notion ne concerne pas seulement le champ de l’accord tacite qui permet l’illusion théâtrale, mais les différents domaines régis par l’établissement d’usages communs. Elle doit donc être prise en compte dans toutes ses dimensions : littéraires, esthétiques et spectaculaires, culturelles, sociales…
Quelques axes de réflexion peuvent être donnés à titre indicatif, qui concernent :
- le rapport qu’entretiennent les œuvres de la comédie latine avec les conventions de différents ordres qu’elles peuvent, selon le cas, exploiter, donner à voir, remettre en question…
-la dimension de réception que présentent déjà les conventions de la comédie latine, en ce qu’elles sont partiellement issues de la comédie nouvelle grecque ;
- la manière dont les œuvres théâtrales ou littéraires postérieures ont pu assimiler l’héritage de la comédie latine en fonction de leurs propres rapports avec les conventions de leur temps ;
- l’adaptation des comédies latines aux modes de représentation en vigueur sur la scène, voire dans d’autres médias, au fil des siècles qui ont suivi leur création ;
- le processus de transmission des textes de comédies latines, y compris les textes illustrés, les commentaires et les traductions auxquelles elles ont donné lieu, dans un cadre où les conventions jouent un rôle prépondérant.
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Comité scientifique
- Isabelle DAVID (Montpellier)
- Céline FOURNIAL (Clermont-Ferrand)
- Fabrice GALTIER (Clermont-Ferrand)
- Marie-Hélène GARELLI (Toulouse)
- Antonis PETRIDES (Chypre)
Comité d’organisation
- Isabelle DAVID (Montpellier)
- Fabrice GALTIER (Clermont-Ferrand)
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La durée prévue pour chaque communication est de 25 minutes. Les langues du colloque sont le français, l'allemand, l'anglais, l'espagnol et l'italien. Les actes du colloque feront l’objet d’une publication dans la collection « Caesarodunum » du Centre de recherches André Piganiol-Présence de l’Antiquité.
Prière d’adresser le titre de votre proposition de communication avec un bref résumé à fabrice.galtier@uca.fr et isabelle.david@univ-montp3.fr avant le 30 avril 2024.